Chapitre 4: Conséquences sociales

62.Il y a plusieurs conséquences sociales à ma conception de l’être humain, notamment en ce qui a trait à: a) l’importance de la santé et de l’éducation; b) la conception du bien et le rôle de la religion; c) la santé de la démocratie; d) la justice et l’organisation économique.

63.a) D’abord, la méchanceté est la conséquence de besoins non comblés et/ou d’une éducation déficiente (personne ne veut fondamentalement faire du mal aux autres).

64.Donc, maximiser le bien de tous implique instaurer des mesures sociales favorisant une meilleure santé psychologique et une meilleure éducation.

65.b) Poursuivons avec la conception du bien. D’abord, il existe une nature humaine universelle (nous avons les mêmes besoins).

66.Donc, le bien est de satisfaire nos besoins innés.

67.Il s’ensuit que le relativisme culturel est erroné (les peuples ne sont pas libres de s’inventer une définition du bien).

68.De plus, nous n’avons pas d’âme (notre pensée est déterminée par les événements que subit notre organisme).

69.Donc, les morales qui s’appuient sur l’existence de l’âme sont erronées (cela inclut les morales religieuses).

70.Les religions ne sont donc acceptables que dans leur dimension d’émerveillement devant l’univers et/ou l’inconnu.

71.Cependant, faire la guerre au nom du bien n’est pas souhaitable.

72.C’est par la discussion et la réflexion (sur les sujets des premiers chapitres) que doivent progresser les sociétés.

73.c) En ce qui concerne la santé de la démocratie, il y a trois conditions: I) les individus doivent pouvoir y participer; II) les individus doivent vouloir y participer; III) les individus doivent avoir accès à de l’information fiable.

74.I) Pouvoir participer à la démocratie de façon éclairée implique recevoir une éducation de qualité.

75.Or, l’éducation est trop souvent déficiente parce qu’elle est socialement dévalorisée.

76.Cependant, pour parvenir à valoriser l’éducation il faut posséder une bonne compréhension des besoins humains.

77.II) Vouloir participer à la démocratie implique que la qualité de nos institutions politiques soit de nature à préserver cette volonté.

78.Vouloir participer à la démocratie implique aussi une bonne éducation citoyenne de même qu’une bonne santé psychologique.

79.III) L’information fiable nécessaire à la santé de la démocratie s’obtient par un réseau de médias libres, indépendants et honnêtes.

80.Cependant, l’honnêteté aussi est favorisée par une bonne éducation et une bonne santé psychologique.

81.d) Finalement, quant à la justice, débutons en répétant que personne n’est responsable de ses actions.

82.Si nous ne sommes pas responsables de nos actions, alors nous ne méritons ni nos succès ni nos échecs.

83.Donc, la justice ne peut pas se définir par la notion de mérite. La justice est plutôt de favoriser la maximisation du bien.

84.En particulier en termes de répartition des richesses, personne ne mérite de gagner moins que d’autres.

85.Donc, la répartition inégale des richesses est juste seulement si la libre-entreprise (qui en est la cause) permet de maximiser le bien.

86.Or, la libre-entreprise amène, directement ou indirectement, des problèmes en ce qui concerne: I) l’amélioration des conditions; II) la santé; III) l’environnement et IV) l’efficacité.

87.I) En termes d’amélioration des conditions, la libre-entreprise cause un manque de mobilisation car elle considère faussement que chacun peut réussir par sa seule volonté.

88.II) En termes de santé, la volonté de maximiser les profits (qui est liée à la libre-entreprise) va souvent à l’encontre de la volonté de prendre soin des employés.

89.III) En termes d’environnement, le désir d’avoir toujours plus, toujours mieux (qui est encouragé par la libre-entreprise), amène une dégradation de l’environnement.

90.IV) En termes d’efficacité, la libre-entreprise mobilise les efforts humains et matériels dans des activités inutiles.

91.Or, ces problèmes pourraient être évités en organisant l’économie de façon à ne pas produire inutilement.

92.Par ailleurs, la réorganisation de l’économie est possible car ce qui nous motive à travailler est la satisfaction de nos besoins innés.

93.Or, on peut s’éduquer de façon à vouloir combler nos besoins par d’autres moyens que par l’argent et de façon à préserver la motivation au travail.

94.Donc, puisque la libre-entreprise ne permet pas de maximiser le bien, alors elle est injuste.

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