79. III) L’information fiable nécessaire à la santé de la démocratie s’obtient par un réseau de médias libres, indépendants et honnêtes.

Finalement, le dernier aspect d’une démocratie en santé concerne la qualité de l’information. Nous avons beau tous être des gens intellectuellement alertes, volontaires et mentalement sains, ultimement ce sont les informations que nous recueillons autour de nous qui guident nos actions. Or, l’information nous vient des médias. Au fond, comme j’en ai déjà parlé (no.12), il faut que nous ayons confiance en nos journalistes. D’abord, il faut que les médias ne soient soumis à aucune volonté extérieure qui viendrait influencer ou censurer l’information ou les opinions transmises. Par rapport à l’État, cela veut dire bénéficier de la liberté de presse. L’État ne peut pas empêcher la divulgation d’information pour servir l’intérêt du régime en place. De plus, les journalistes doivent pouvoir critiquer et discuter les mesures prises par l’État. Par rapport au propriétaire des médias, ne pas être soumis à une volonté extérieure veut minimalement dire préserver une cloison parfaitement étanche entre la rédaction du média et les propriétaires. Par exemple, il ne faudrait pas qu’un scandale impliquant le propriétaire d’un journal ne puisse pas être publié dans son propre journal. Bref, les médias doivent être libres et indépendants.

Cependant, la relation de confiance accordée aux journalistes doit aller plus loin. Le principe de protection des sources illustre bien cela. Si une personne désire divulguer des informations confidentielles, les journalistes peuvent (à raison) lui garantir que son nom n’apparaîtra nulle part. Un tel principe permet aux journalistes d’avoir accès à une panoplie de sources qui autrement auraient trop peur de parler. Par conséquent, permettre l’anonymat des sources nous permet d’être beaucoup mieux informés que si nous l’interdisions. Toutefois, permettre cela nous rend absolument à la merci des journalistes. Il est vrai que, de par la nature de leur travail, l’abus de confiance est peu probable. En effet, les journalistes peuvent enquêter les uns sur les autres et ainsi découvrir des cas d’abus. De plus, un journaliste qui se fait prendre à abuser ne détient plus notre confiance et, dès lors, ne peut plus pratiquer son métier. Néanmoins, l’abus de confiance est possible. Cependant, comme nous ne pouvons surveiller ce pouvoir, il faut donc que les journalistes soient motivés à être honnêtes par eux-mêmes. En résumé, l’information fiable s’obtient grâce à des médias libres, indépendants et honnêtes.

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