J’ai démontré que chaque action est nécessairement causée par un désir et une idée des moyens (je vais aux toilettes parce que j’ai envie de faire pipi et je crois qu’aller aux toilettes est un bon moyen de satisfaire mon envie). Ensuite, j’ai démontré que seules les émotions peuvent jouer les rôles de désir fondamental et d’idée des moyens. Cela implique que tous les désirs non-fondamentaux sont aussi issus des émotions. Par conséquent, on peut conclure que seules les émotions déterminent l’action. Autrement dit, à chaque fois qu’on pose un geste volontairement (et cela concerne tous les gestes volontaires, de se gratter le nez inconsciemment jusqu’à marcher dans les rues pour manifester ses convictions politiques) c’est parce que nous avons ressenti une émotion qui nous a mené à poser ce geste.
Cela veut dire que nous ne possédons aucune faculté qui permet de prendre des décisions autre que les émotions. Donc, ce que nous nommes volonté n’est rien d’autre que des émotions? Comment expliquer alors des expériences comme le devoir, où il semble que nous faisons des choses non pas par ce que l’on « veut » mais bien par « nécessité »? Que penser des gens qui sont capables de mourir pour des causes, par exemple?
Je t’invite à lire l’explication de l’article 30! À plus tard!