Pour mieux comprendre comment maximiser notre bien, reprenons la question à la base. D’abord, selon moi, le bonheur n’est rien d’autre que la satisfaction de nos besoins innés. Comme on l’a vu (no.23), on a du plaisir quand on satisfait nos besoins et on souffre lorsqu’on ne les satisfait pas. Conséquemment, quand on ressent de la souffrance, quand nous sommes malheureux, c’est nécessairement parce que nous avons certains besoins qui sont insatisfaits. Qu’en serait-il des personnes ayant subi des traumatismes? Ces traumatismes sont-ils une source de souffrance qui est différente des besoins non comblés? Je crois que l’important ici est de bien comprendre ce qu’implique avoir des besoins non comblés. Dans un sens significatif, l’enfant battu, et donc traumatisé par son vécu, a des besoins non comblés: son besoin de se sentir aimé, respecté, valorisé, encouragé, de même que son besoin de réguler ses exigences physiologiques, par exemple. À mon avis, il n’y a donc pas, dans les traumatismes, de souffrance supplémentaire qui s’ajoute aux besoins non comblés. Bref, quand une personne souffre, c’est nécessairement parce qu’elle a un ou plusieurs besoins non comblés.