Agir est poser un geste, mais ce ne sont pas tous les gestes qui sont des actions. De fait, il convient d’abord de distinguer les actions des réactions. Les réactions sont des gestes qui ne dépendent pas de notre volonté. Par exemple, le réflexe du genou, le réflexe de la pupille (qui se dilate dans l’obscurité), ou encore le mouvement que décrit mon corps quand on me pousse, tout cela sont des gestes que je ne peux pas m’empêcher de faire. Ce sont des réactions de mon organisme suite à différents stimuli.
À l’opposé, les actions sont des gestes volontaires. Qu’est-ce que la volonté? C’est le désir d’atteindre un objectif. Par exemple, quand je vais au travail, quand je joue avec ma fille ou quand je lis un livre, je pose ces actions parce que je désire, grâce à ces actions, atteindre un résultat. Cependant, il faut préciser que les actions peuvent être posées de façon machinale et automatique. Par exemple, quand je prends ma douche, il m’arrive de ne plus savoir si je me suis déjà lavé tel endroit ou non. Malgré son caractère non conscient, il faut continuer à traiter ce geste comme étant une action, et non pas comme une réaction. En effet, dans une action, bien que l’on puisse désirer un résultat sans en être pleinement conscient, on peut prendre conscience du geste et l’empêcher si on le voulait. Par exemple, je peux prendre conscience de mes mouvements dans la douche et décider de me laver différemment. À l’opposé, la réaction ne peut jamais être empêchée par un effort de volonté. Par exemple, même parfaitement conscient, je ne peux pas empêcher ma pupille de se contracter en plein soleil. Bref, toute action est nécessairement posée parce que nous avons un certain désir qui la motive, que ce désir soit conscient ou inconscient.